Le soleil se lève sur la Place Rouge.
Nuit un peu courte. On est réveillé par la provonitsa, la maîtresse de wagon, qui tape et marmonne gentiment pour nous signifier que le train ne tardera pas à arriver sur Moscou.
Marylou a dormi d’une traite tandis que j’ai eu un peu froid car j’ai refusé de mettre la couverture (j’imagine qu’ils ne l’emmènent pas au pressing tous les jours) et qu’après il était trop tard dans la nuit – et peu pratique – de défaire mon sac de couchage et chercher ma polaire dans le sac.
La sortie de gare est un immense chaos. Nous sommes désorientés de passer de la tranquillité de notre cabine à un bazar assourdissant. En effet, devant la même place devant la gare se trouvent deux autres gares. Et je vous assure qu’à 5hoo du matin, elle est déjà bondée ! tout comme l’est l’avenue qui passe au centre de la place et qui est remplie de voitures.
Etant donné l’heure, nous cherchons un parc où se poser pour nous laisser le temps de nous réveiller tranquillement. C’est sans compter que cette partie de Moscou est extrêmement urbaine et désorganisée que cela soit au niveau des infrastructures comme des façades laides des bâtiments. Nous marchons donc une demi-heure jusqu’à un petit parc relativement sale, mais où nous trouvons un banc où nous asseoir pour « petit déjeuner » avec les restes de la nourriture offerte dans le train tandis qu’un chien errant nous tourne gentiment autour pour avoir sa part.
Vers 6h30-7h00, nous décidons de rejoindre de rejoindre la Place Rouge pour la voir sous le ciel bleu et le soleil levant. Nous l’atteignons grâce au métro et découvrons ainsi une des places à l’importance historique la plus forte au monde. Nous sommes surpris par son emplacement, de l’étroitesse et désorganisation de certaines rues permettant de l’atteindre ( et pour ma part de la petite taille de la Cathédrale Basile le Bienheureux). Néanmoins, la splendeur des bâtiments est incontestable et est magnifiquement mise en valeur par le soleil levant. Nous restons près de deux heures (plus ?) assis ou allongés sur cette place plus habituée aux défilés militaires qu’à des sacs-à-dos de randonnée.
Quand débutent les visites du Kremlin, le centre politique et ancien centre religieux de la Russie, nous décidons de nous y joindre en l’attente de l’appel d’un couchsurfer qui doit nous confirmer que nous pouvons bien aller chez lui. Une fois passée l’imposante muraille de briques rouges, un immense espace s’ouvre à nous composé des deux chambres du Parlement, d’un bâtiment plus moderne servant probablement de véritable chef-lieu du pouvoir, de cathédrales orthodoxes et un petit parc. Le tout étant évidemment relié par une route parfaitement goudronnée que des policiers armés de matraques nous intiment de ne pas traverser. Avec nos tickets, nous ne pouvons visiter que l’intérieur des cathédrales – outre un libre-accès pour se promener à l’intérieur des murailles du Kremlin - et nous n’en visiterons que deux, les autres étant en rénovation ou fermées. Très chargées, nous voyons des peintures murales religieuses rejoindre d’immenses pans de mur d’icônes et des parterres comprenant parfois de nombreuses tombes.
Après le Kremlin, nous n’effectuerons plus aucune visite mais irons à pied dans un cyber-café, ce qui nous permettra de visiter un peu la ville en traversant son fleuve pour le rejoindre, puisque Moscou est composée d’une grosse partie de terre au Nord de la ville, d’une même partie au sud, et une longue mais fine île au centre.
Un couchsurfer trouvé et confirmé, pas le même qui était prévu à la base, on le rejoint tout au Nord pour récupérer les clefs de son appartement qui lui est tout au Sud. C’est donc un pénible et long trajet en métro que nous n’aurions pu effectuer sans l’aide d’une dame russe venue nous traduire les incompréhensibles écriteaux en cyrillique (au moins à Saint Pétersbourg il y avait les deux types d’écriture dans le métro !). Elle appellera même le service d’information du métro pour être sure de ce qu’elle nous indiquait. Elle nous dira d’ailleurs qu’elle pensait au départ qu’on était des touristes russes perdus car elle trouve que je ressemble totalement à un russe (intéressant étant donné mes lointaines origines russes, mais peut-être pas flatteur car les hommes russes sont plutôt laids). Dans cette histoire, la chose énorme est que la dame ne parlait qu’en russe et que grâce à ses gestes et nos bonnes volontés respectives, on se comprenait !
Une fois sortis, du métro, on remarque que nos hôtes habitent clairement dans ce qu’on appellerait « une cité » en France. Dans l’immeuble de nos hôtes, une vieille dame portant un foulard islamique et servant de concierge nous demande l’appartement où nous voulons aller et sonne à la porte pour nous.
La personne qui nous ouvrira nous est inconnue mais se révélera être un des colocataires. Dans un premier temps, cette personne, du nom de Andrew, ne nous parlera que peu car trop occupée à fumer (substances licites ou pas) et à jouer aux jeux vidéos. Néanmoins il s’engagera à nous accompagner le lendemain sur le marché « seconde main » de l’électronique pour qu’on puisse trouver un ordinateur par cher. C’est plus largement une couchsurfeuse, qui est depuis un mois chez eux , qui nous mettra à l’aise et nous parlera.
Notre hôte n’arrivera que plus tard mais repartira dans l’heure qui suit pour le week-end entier. La fille partant également pour la soirée, pour faire de la gym acrobatique, on se retrouve comme seuls (Andrew jouant toujours sur l’ordinateur). Cela nous permet de passer une soirée tranquillement autour de discussions et de thé.
Une fois la fille revenue de sa gym, nous parlerons plus d’1h30 avec elle de nos différentes expériences de voyage. Très plaisant. On dort enfin à même le sol dans nos sacs de couchage.
Yayann
pap a écrit le 08-08-2011
RépondreSupprimerLe sol était-il propre?
Sinon carole peut vous envoyer de l’eau de javel!!!
Bisous,
Didpap