Un pied en Mongolie, un autre en Chine !

 



Arrivés à Zamyd-Üüd, objectif : trouver un chauffeur de jeep pour passer la frontière. Ça tombe bien, les jeep ici, c’est pas ce qui manque ! A peine sortis du train, nous voilà déjà happés par un chauffeur qui nous propose le passage à 50Yuans chacun l’équivalent de 10000T. Nous devons d’abord retirer de l’argent.
A notre retour, Yann essaye de marchander, le chauffeur ne cédant pas, nous allons en voir d’autres pour comparer les prix ! Tous proposent le même et tous sont agglutinés autour de nous… Insupportable ! Nous retournerons donc vers notre premier chauffeur pour passer la frontière. En route ! Dans la jeep il y a déjà une femme sur la banquette arrière, un petit garçon sur ses genoux, j’en déduis qu’il s’agit de son fils, et un autre homme à l’avant qui semble aussi être son fils. Nous montons à l’arrière. C’est une jeep assez vieille ! Les portes ont du mal à se fermer, la toiture nous tomberai presque dessus et au niveau du conducteur le passage des vitesses à l’air difficile ! Mais la jeep roule ! C’est l’essentiel !

Yann me dit qu’il va falloir courir au moment de passer la frontière, car il a lu sur des blogs qu’il fallait se dépêcher. On se prépare ! A chaque arrêt de la jeep on se demande quand est-ce que nous devons sortir en courant pour montrer nos papiers. Nous attendons de longs moments à différents endroits précédés et suivis de jeeps ! Autour de nous passent des femmes vendant des graines de pomme de pin et des buzz (des sortes de gros raviolis). Après 2h d’attentes voilà notre tour de nous rendre dans la salle de vérification des passeports. Malheureusement, nous ne courrons pas. Nous intégrons dans la file d’attente… Dans le troupeau d’attente pardon ! Il n’y a de file nulle part et certains doublent… Pourquoi ? Puisque nous allons tous dans le même sens et que nos jeeps nous attendent… Bref ! Ça sera une chose que je n’aurai toujours pas comprise en Mongolie !

Passeports vérifiés nous remontons dans la jeep et en avant pour la frontière chinoise maintenant !

Mais que font tous ces gens avec ce petit papier jaune à la main ?! Aaah ! C’est la taxe d’entrée ?! Il nous faut 5 Yuans chacun, n’ayant pas de monnaie chinoise et pas de distributeur dans le coin, la dame qui est avec nous dans la jeep nous avance l’argent. Nous lui rembourserons en monnaie mongole plus tard.

Ca y est, nous voilà en Chine ! Ouaou ! En CHINE ! La rue qu’emprunte la jeep est très large et presque déserte ! Le conducteur nous déposera à la gare… La gare oui, mais la gare routière ! Nous le comprendrons que quelques minutes plus tard après avoir demandé à une dame qui passait par là. Nous prendrons un taxi pour nous rendre à la gare ferroviaire à quelques mètres de là. Comme nous sortons de la banque nous n’avons que de gros billets sur nous, pour une course de 10Y (bien cher payée d’ailleurs !), le conducteur demande à la guichetière d’échanger notre billet de 100 contre des billets de 10. Il en profitera aussi pour demander un train pour Pékin… Elle lui répondra qu’il n’y a aucun train pour Pékin ! Etonnés, nous retournons avec le même taxi à la gare ferroviaire où un homme nous interpelle et nous propose de nous emmener jusqu’à Pékin ! Plus précautionneux que la dernière fois, nous demandons moults confirmations à ce sujet. Jusqu’à Pékin ? La ville ? Ou bien une gare pour prendre un train pour Pékin ?! Combien ? BREF ! C’est quand l’homme nous emmène vers un rassemblement de voitures toutes prêtes pour partir pour Pékin que nous croisons un groupe de quatre turcs. Après négociations, nous passerons finalement le voyage avec eux, rassurés de ne pas être seuls s’il nous arrive un problème. Mais avant ça, une pause restau s’impose.

En route ! Nous sommes donc six passagers pour une voiture qui, selon le conducteur et la jeune femme qui s’occupait de « l’administratif » avec nous, peut en accueillir sept. Nous prenons quand même la route à six. Après quelques kilomètres on s’arrêtera pour récupérer un colis auprès d’un bâtiment surveillé par des gardes et qui semble être un bâtiment officiel. En plus de faire taxi notre chauffeur est aussi postier ! Nous poursuivons notre route. Le conducteur est en contact téléphonique presque permanent avec quelqu’un qui semble l’aider dans ses directions. Nous nous arrêtons après quelques heures dans un petit village pour récupérer le septième passager. Il passera les longues prochaines heures sur la banquette du milieu entre deux des quatre turcs et sans dossier ! Au bout d’un certain temps, le conducteur emprunte des petites routes de campagnes. Nous passons par des petits villages, des champs, sur des routes qui ne sont pas en très bon état jusqu’à se prendre un gros trou et crever  la roue arrière droite. C’est dommage j’appréciais bien cette petite balade loin des grandes lignes droites. Nous nous arrêtons donc, les quatre turques, nous offrent très gentiment à manger : tomates, thon, pain, fromage. Un régal ! Puis nous reprenons la voiture.
Ai-je oublié de préciser que depuis notre départ il y a déjà bien quatre heures, tournent en boucle les mêmes chansons de variété chinoise ?! Nous ne sommes absolument pas contre découvrir la culture musicale des pays que nous traversons… Mais tout de même ! Quand on entend six fois, cette pauvre chinoise qui chante (ou qui crie… après quelques heures, je n’arrive plus trop à discerner les deux !) … Bref, qui chante qu’apparemment elle aime sa mère et tout le pataquès… Nous voudrions bien retourner à nos propres sources musicales ! Le conducteur sera généreux avec nos esgourdes et changera une fois de CD sur toute la durée du trajet ! Je l’en remercie encore (bien que le deuxième CD ne fût pas plus agréable que le premier au bout de la troisième écoute!) !

Nous arrivons tard à Pékin, autour de 22h ! Heureusement qu’Olivier est à l’autre bout du fil pour guider notre conducteur jusqu’à sa rue ! Il nous déposera devant le McDo ! La tentation étant trop forte, nous achèterons notre repas ici ! Olivier nous attends déjà à côté du McDo ! Son ami Aron, un américain, est avec lui. Il nous explique qu’il est en plein déménagement et passera la nuit chez Olivier lui aussi. Nous rentrons tous les quatre à l’appart d’Olivier. Yann et moi mangeons nos McDo, et faisons plus ample connaissance avec Olivier ! Nous ne veillons pas tard, nous sommes exténués et nos deux journées à Pékin promettent d’être chargées…

Maïwylou

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